Rachel Gelet, Maîtresse de conférences au GeM sur le site de Saint-Nazaire, présentera ses travaux en vue d’obtenir l’Habilitation à Diriger des Recherches le jeudi 21 novembre 2024 à 14h00 (Bâtiment 17 – Salle des séminaires) sur le sujet suivant :
Étude du comportement couplé des milieux poreux, appliquée à la géothermie profonde et à l’érosion interne
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Composition du jury :
- Stéphane BONELLI, Directeur de recherche, INRAE, Rapporteur
- Jean CÔTÉ, Professeur titulaire, Université Laval, Rapporteur
- Éric VINCENS, Professeur des Universités, Ecole Centrale de Lyon, Rapporteur
- Mahdia HATTAB, Professeure des Universités, Université de Lorraine, Examinatrice
- Giulio SCIARRA, Professeur des Universités, Ecole Centrale de Nantes, Examinateur
- Luc SIBILLE, Maître de Conférences, HDR, Université Grenoble Alpes, Examinateur
- Didier MAROT, Professeur des Universités, Nantes Université, Garant
- Jean-Robert COURIVAUD, Ingénieur Expert, EDF-CIH, Invité
Résumé :
Les travaux de recherche présentés dans le cadre de cette habilitation s’intéressent aux milieux poreux avec l’objectif de décrire : d’une part le comportement couplé thermo-hydro-mécanique des réservoirs géothermiques profonds, et d’autre part le comportement couplé hydro-mécanique des ouvrages hydrauliques en terre (digues ou barrages) sujets à l’érosion interne. Dans les deux cas, les approches développées s’appuient en grande partie sur la théorie des mélanges et sur la méthode numérique des éléments finis. Néanmoins, les travaux sur l’érosion interne ont conduit à utiliser
et à réaliser des essais de caractérisation en laboratoire afin de proposer une nouvelle loi de comportement. Ces travaux ont permis de caractériser les différentes étapes d’une érosion interne par suffusion et de porter un regard critique sur les paramètres correspondants. Ils ont également conduit à représenter la suffusion dans un volume élémentaire représentatif (VER) expérimental, grâce à une loi de comportement basée sur l’approche énergétique. Par ailleurs, cette loi a été comparée à d’autres lois de comportement. Pour compléter ce travail, des investigations ont été menées sur un barrage en construction et sur un modèle physique de digue. Les travaux doivent maintenant être étendus à la prise en compte des règles de filtration entre VER.
La carrière de chercheuse de Rachel a débuté par un doctorat effectué en cotutelle entre deux universités : l’Université Joseph Fourier (actuellement l’Université Grenoble Alpes) et l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) en Australie.
Du côté français, elle était encadrée par le Professeur Benjamin Loret du laboratoire 3S-R, et du côté australien, par le Professeur Nasser Khalili de l’école de génie civil et de l’environnement. Le sujet de sa thèse portait sur la modélisation thermo-hydro-mécanique des milieux poreux à double porosité, avec une application aux systèmes géothermiques améliorés (EGS). Cette thèse a duré trois ans et demi, de septembre 2007 à mars 2011. Après son doctorat, elle a poursuivi par un un post-doctorat à l’Université de Sydney, en Australie, d’avril 2011 à avril 2013, sur la modélisation des interactions fluide-solide avec la méthode des points matériels (MPM).
Suite à ces deux expériences professionnelles, Rachel a obtenu un poste de maîtresse de conférences à l’IUT de Saint-Nazaire et a rejoint le GeM en 2013. Elle enseigne actuellement dans le département de génie civil et construction durable, et mène ses recherches au sein de l’Unité Thématique de Recherche Géomécanique environnementale (GEOMEC) sur la thématique de l’érosion interne des ouvrages hydrauliques en remblais. Sur cette thématique,elle s’attache à adopter une démarche systématique alliant modélisation et expérimentation de façon à pouvoir proposer des solutions pratiques aux maîtres d’ouvrages.
Depuis janvier 2022, elle coanime l’UTR GEOMEC.